Stress au travail est une souffrance connue de tous. Les médias, la presse écrite se sont accaparés de ce sujet qui concerne des milliers de travailleurs.
Le stress au travail tue et les conséquences qui ont conduit à la mort sont généralement nées d’une dépression.
Toutes les catégories professionnelles peuvent êtres touchées par le stress au travail, personne n’est épargné, du salarié au cadre d’entreprise.
Conséquence mortelle numéro 1 du stress au travail: le suicide
Le suicide par cause de stress au travail représente plus de 10 000 morts par an dans l’hexagone. Ce chiffre surclasse le nombre de décès par accident de la route. Si ce chiffre peut surprendre c’est sans doute parce que nous sommes dans une société qui à des règles et qui a tendance à se cacher pour souffrir. Mais ces règles semblent évoluer depuis quelques années puisque le suicide dû au stress n’est plus seulement opéré à l’abri de tous, mais de plus en plus souvent sur le lieu de travail.
Les cas sont médiatisés comme par exemple les suicides des employés de France Télécom, des policiers ou encore des enseignants. Le suicide c’est la seule issue trouvée par les victimes de la souffrance au travail, l’unique réponse à leur problème. En fait ils ne trouvent pas de réponse, par conséquent ils cherchent à se libérer d’une lourde emprise psychologique qui pèse sur leur moral et qui provoque des douleurs plus fortes que des douleurs physiques.
Pour en savoir plus sur la biologie du stress, vous pouvez lire l’article rédigé sur le magazine du manager : https://geo-industrie.fr/causes-consequences-du-stress-au-travail/
Si le suicide peut être une conséquence du stress au travail, il n’est pas certifié que l’environnement professionnel en est la cause à 100 %. En effet bien souvent d’autres critères entrent en jeu, tels l’environnement familial, mais également des situations parallèles tels que des suicides antérieurs dans la famille ou dans l’entreprise. La dépression n’est donc pas l’unique raison du suicide.
Les principales causes de la dépression professionnelle
- Échecs répétés dans ses fonctions
- Problèmes relationnels entre collaborateurs
- Harcèlement moral et psychologique
- Problèmes d’adaptation et de changement organisationnels et structurels
- Isolement social
Le suicide est donc une solution aux victimes de la dépression et cette conséquence du stress au travail est de plus en plus prise en compte par des entreprises qui mettent en place des actions visant à détecter les signes de souffrance au travail. C’est ainsi que des actions sont mises en places dans certaines entreprises pour évaluer le bien être au travail et bien entendu de déceler les sources d’insatisfactions qui peuvent conduire à une dépression. En Belgique, l’université de Liège a développé en 2001 le Working conditions and control questionnaire (W.O.C.C.Q ) étant utilisé pour évaluer le ressentit des conditions de travail. Ce questionnaire a pour but de déterminer comment les salariés d’une entreprise jugent les conditions de travail et les facteurs organisationnels.
Des actions de ce type sont également employés dans les grandes entreprises françaises comme chez le constructeur automobile Renault.
Détecter et réduire les risques font partie des actions pour éviter un suicide.
Le Karoshi: mort pour son patron
On ne meurt pas que par suicide, mais il est enregistré des décès par fatigue au travail. Le Karoshi, un phénomène peu connu en France, mais qui fait des milliers de victimes au pays du soleil levant. Des conditions physiques soutenues, des cadences infernales qui conduisent à l’impossibilité d’exercer et donc dans l’incapacité de réaliser ses tâches, le salarié est victime de dépression le menant au suicide. Certes, le Japon n’a pas les mêmes codes que notre société et si le Karoshi est fréquent, c’est essentiellement dû à des questions de loyauté et d’honneur. En effet, pour les japonais ne pas atteindre un but, ne pas réussir une tâche confiée est très mal vue et met en cause la valeur profonde de l’individu.
Le Burn-out: Sleep when i’m dead* !
Les cadres, policiers, urgentistes sont touchés par ce que l’on appelle le Burn out. Traduction que l’on peut nommer : « brûlure interne« .
Le burn-out touche les personnes qui sont soumises à des grosses contraintes et obligations liées au temps, aux objectifs de coûts, de qualité, de services. Des personnes qui ont pour mission d’être un support. Bien souvent le déclencheur de la dépression provient du fait qu’il n’y arrive plus. Troubles du sommeil, maux de tête intenses, aboutissent à de graves séquelles psychologiques qui sont bien souvent irréversibles.
Si le suicide est la principale cause mortelle causé par une dépression née de stress au travail, on peut également souligné que le stress peut développer des maladies. Ainsi on peut identifier le cancer dans les maladies mortelles provoquées par l’engrenage du stress au travail.
Si vous êtes témoins de personnes dans votre entourage qui vous font part de leurs problèmes professionnels, et que vous reconnaissez dans leurs propos des signes de « ras-le-bol » ayez le réflexe et le conseil de les envoyer consulter un professionnel de la santé. Alerter et prévoir avant que la situation ne s’aggrave !
L’agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (ANACT) peut également vous aider à en savoir plus sur les aides et moyens mis à disposition des salariés dans le cas de stress professionnel.
*je dormirais quand je serais mort