Même pour les familles non catholiques, ou non pratiquantes, la crèche de Noël est une tradition qui trouve sa place en décembre, entre le sapin, la bûche, le calendrier de l’Avent et ses chocolats. Nombreux sont d’ailleurs ceux qui se souviennent d’avoir attendu, enfant, tout le mois de décembre, de pouvoir placer l’enfant Jésus dans la mangeoire, remplie de foin. L’étymologie du mot « crèche » est latine, et d’ailleurs, « cripia » signifie « mangeoire » dans la langue de Lucrèce, renvoyant à la mangeoire dans laquelle Marie, selon l’Evangile de Luc, aurait placé Jésus nouveau-né.
Un peu d’histoire…
Si la première représentation de la Nativité date du quatrième siècle, la scène étant peinte dans une chambre mortuaire d’une famille chrétienne, on fait souvent remonter l’origine des premières crèches à Saint François D’Assise, au treizième siècle. Ce dernier aurait souhaité fêter Noël en donnant une représentation vivante de la scène de la Nativité, et aurait regroupé des habitants du petit village italien où il demeurait pour rejouer cet épisode biblique, central pour la chrétienté.
Ainsi, comme dans la scène rapportée par l’Evangile selon Saint-Luc, les crèches représentent le plus souvent Jésus nouveau-né, emmailloté dans une mangeoire, entouré par sa mère, par Joseph, par un âne et par un bœuf, dont le souffle aurait réchauffé l’enfant qui venait de naitre. Les crèches représentent aussi, pour la plupart, la venue des Rois Mages, Gaspard, Melchior et Balthazar, arrivés d’Orient offrant leurs somptueux présents au nouveau-né. Enfin, on doit remarquer que les crèches varient aussi selon les époques et les traditions locales.
Des crèches de Noël qui varient au gré des cultures et des traditions
La tradition de la crèche provençale, est par exemple célèbre pour ses centaines de santons fait en argile de Marseille, représentant, en plus des personnages principaux évoqués ci-dessus, les petites gens de tous les villages du Sud, du cordonnier au meunier, en passant par la lavandière ou le poissonnier. De nombreuses boutiques en ont d’ailleurs fait leur spécialité, et c’est donc ainsi que sur le site http://comptoir-religieux.fr/ il est proposé des dizaines de modèles signés Marcel Carbonel, illustre santonnier récompensé en 1961 du titre de Meilleur Ouvrier de France.
En Pologne, en revanche, les crèches sont, pour la plupart, fait en bois sculpté. La particularité des crèches polonaises réside dans le fait d’avoir toujours deux étages : l’un étant consacre aux saints personnages, et l’autre aux héros, et autres personnages remarquables, polonais. En Amérique du Sud, on raconte qu’il y aurait autant de crèches que de villages, et que parfois les crèches sont faites de sucre, alors qu’au Mexique, il y aurait deux petits Jésus, un noir et un blanc.
Ce qui différencie, de façon majeure, les crèches des différentes parties du monde, sont surtout les matériaux utilisés, et la physionomie des personnages, ainsi que les animaux présents : l’âne, le bœuf, mais aussi le lama, les dromadaires, ou encore l’ours, viennent égayer les étables de Mexico a Shanghai. Sculptée dans du bois, dans un noyau, faite de poteries ou de bronze, de sucre ou de feuille de mais, la scène est ainsi rendue universelle par ce qu’elle représente, et non pas par comment elle est représentée.