SAM RIVERSAG AUTEURE : Biographie, romans.
Sam Riversag est une juriste française ayant écrit son premier roman, caractérisé par l’ironie et le sarcasme, en hommage à l’acteur Benedict Cumberbatch. Les aventures hilarantes de ses deux fans Mary et Lola ont connu un réel succès auprès des lecteurs qui qualifient ces personnages de déjantées.
Elle a écrit ce livre après avoir participé à l’une des conventions de la célèbre série TV Sherlock qui a sacralisé Cumberbatch, inspirée par l’ambiance. Avec un sens inné de l’autodérision, elle traite les aléas de l’existence sous un jour aussi léger que réconfortant. Elle écrit actuellement un roman policier.
L’histoire
Si Mary pouvait prétendre avoir une vie idéale, ceci n’est plus d’actualité à l’instant même où elle découvre son petit ami outrageusement dénudé en compagnie d’une autre donzelle alors qu’elle repasse à l’improviste par leur appartement pour récupérer son PC… Alors au diable les hommes et leurs infidélités ! Vive la femme libre et libérée… Un credo difficile à tenir lorsque le pseudo prince pas très charmant vient à s’excuser… Pas de panique, un remède est possible : Réaliser une interview de Benedict Cumberbatch… la super star de la série qui bat tous les records de popularité sur la planète!
Extrait
Ensuite, ce fût la fête. Après s’être engueulés devant la fille, (la honte), au point qu’elle ait préféré filer, on s’est jeté à la face tous les reproches qu’un vieux couple pourrait avoir à se faire, sauf qu’on n’était pas un vieux couple, on n’était ensemble que depuis trois ans, enfin presque. Deux ans trois mois et trente jours. Vingt neuf. Disons vingt huit. Je l’ai foutu dehors, il m’a foutue dehors, on ne savait plus qui avait le droit de rester dans l’appartement. Chacun a commencé à faire sa valise, menaçant l’autre de le planter là aussi sec. On s’est regardés, l’air féroce.
Et puis on a regardé ensemble du côté du chat. La pauvre bête n’a rien compris quand on lui est tombés sur le râble. Il m’a eue de vitesse, il l’a attrapée, et moi j’ai attrapé le vide. Elle s’est échappée de ses bras en hurlant, et moi aussi j’ai hurlé après lui. Alors il m’a giflée. Pas la petite gifle. Une vraie gifle. Une qui fait mal. C’était ma première gifle d’adulte.
Si vous n’avez jamais reçu de gifle adulte, vous ne pouvez pas comprendre. J’ai senti monter une réaction genre guerre des Roses, et je me suis immédiatement transformée en Kathleen Turner. J’ai poussé un cri sauvage (ce fut mon premier cri de guerre), et je lui ai balancé mon genou là où il ne fallait pas, comme dans les films. Geronimo! Je ne sais pas ce qui m’a pris. Il s’est écroulé sans que je n’aie le moindre remords.
Après ça, la situation est redevenue immédiatement très calme. Avec une maîtrise exemplaire du côté des deux parties, le protocole de séparation a tout de suite été défini et conclu. Je garderais le chat ET l’appartement, il prendrait ses affaires et partirait s’installer avec sa poufiasse, libre de tout engagement. Je lui faisais cadeau de ses vœux, j’étais magnanime. Je n’avais encore jamais eu de réaction sanguine, mais comme on dit, il faut se méfier de l’eau qui dort.