SEPA : Single Euro Payments Area
A partir du 1er février 2014, les virements et prélèvements en Europe devront utiliser le format SEPA. Les grandes entreprises ont migré leur système de trésorerie depuis plusieurs années. En revanche, les petites entreprises n’ont encore rien fait. Dans un article du 5 août dernier dans le journal Les Echos, Cécile Desjardins avance le chiffre de 86 % des PME en retard sur cette obligation.
Une vidéo officielle pour présenter le SEPA :
Pourquoi faire peur aux PME ?
Les coûts (et les économies) annoncés sont délirants ! Dans un article de La Tribune, Christine LEJOUX avance des coûts de 100 000 à 10 millions d’euros par entreprise ! En fait, le copier-coller des coûts trouve sa source dans une étude Cap Gemini et ne concerne que les grandes entreprises.
Pour une petite PME les coûts sont raisonnables et la vraie difficulté pour l’entreprise est organisationnelle. Les éditeurs de logiciels sont prêts depuis très longtemps. Certaines petites PME ont effectuées la migration en 2010/2011. En anticipant, elles ont bénéficié de la disponibilité des prestataires informatiques et des services bancaires.
Les économies annoncées : 123 milliards d’euros.
Pourquoi annoncer ce chiffre de 123 milliards d’euros ? Il était annoncé en 1998 pour la période 2007-2012 (6 ans) dans une étude de la Commission Européenne. Pourquoi pas 1 an ou 1 siècle ?
Ces économies bénéficieront essentiellement aux grandes entreprises ayant une forte activité intracommunautaire à l’achat ou à la vente.
Maintenant il est urgent d’agir.
Le dirigeant de la petite entreprise doit prendre conscience qu’à partir du 1er février 2014, son entreprise ne pourra plus effectuer de prélèvement, ni de virement … ni en recevoir si elle et ses clients ne sont pas prêts. D’autre part, en début d’année 2014 les éditeurs de logiciels et les banques vont être débordés. Les services comptables (et souvent les services commerciaux et ressources humaines) auront-ils le temps de tout mettre à jour en plein période d’arrêté des comptes ? La migration SEPA impacte les clients, les fournisseurs, les services de l’état et les organismes sociaux… mais également les salariés de l’entreprise. Pensez dès maintenant à demander à vos salariés leurs nouvelles références bancaires.
Attention : beaucoup de PME connaissent occasionnellement des problèmes de trésorerie, selon une étude IFOP-KPMG. L’entreprise devra donc impérativement être prête si elle souhaite continuer à payer et à être payée !
Alors, pensez à mentionner dès maintenant vos nouvelles références bancaires au format BIC + IBAN sur vos documents commerciaux et sur les factures. Inutile de laisser à certains clients cette excuse pour ne pas vous payer.
OuestGEST – Conseil en crédit Management